Maire-info
Le quotidien d’information des élus locaux
Édition du mercredi 8 octobre 2003

Christian Blanc dépose une proposition de loi pour un service minimum dans les transports

Le député UDF des Yvelines, Christian Blanc, ancien président de la RATP et d'Air France, a présenté mardi une proposition de loi visant à assurer un service minimum dans les transports en cas de grève. Le sujet lui tient à coeur puisque c'est sur le refus du gouvernement Bérégovoy de l'instituer à la RATP qu'il avait abandonné la présidence de l'entreprise fin 1992. Le texte concerne tous les "transports réguliers de voyageurs" -urbains, ferroviaires, aériens et maritimes- et propose des modalités précises pour chaque moyen, notamment pour les transports urbains, deux périodes de trois heures, en début et en fin de journée. Dans cette proposition, M. Blanc fixe également un délai de six mois aux partenaires sociaux pour parvenir à un accord sur la continuité du service public. A défaut d'accord, le préfet de région ou, au niveau national, le ministre des Transports, fixerait par arrêté les modalités de continuité du service. Sa proposition, maintes fois brandie à droite au cours des dernières années, a reçu le soutien de l'UDF mais M. Blanc en est pour l'instant l'unique signataire. Cette présentation individuelle a pour but de recueillir le maximum de signataires, à l'UMP mais aussi à gauche. "Je tends la main à l'opposition" pour "faire passer l'intérêt général devant les arguments polémiques ou simplement de clivage politique", plaide-t-il, conscient de l'hostilité de la gauche et des organisations syndicales à une telle législation. L'UDF pourrait la reprendre dans une de ses niches parlementaires mais cela pourrait aussi être fait par l'UMP, lance-t-il avec optimisme. Il concède toutefois qu'il "ne peut être indifférent à la prudence générale (...) sur un tel texte". De fait, le ministre des Transports Gilles de Robien, seul ministre UDF, souhaite, lui, parvenir à la "continuité du service public" par la voie contractuelle. Il a d'ailleurs entrepris une tournée européenne avec des représentants syndicaux. M. Blanc, qui qualifie M. de Robien d'"ami", juge pour sa part que les deux démarches ne sont pas contradictoires mais "complémentaires". "Je souhaite que M. de Robien réussisse mais, de toute façon, il faudra un jour ou l'autre (...) passer devant le Parlement", relève-t-il.c=http://www

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